jeudi 9 juin 2016

BPB 2016 partie 2

Notre arrivée à Barcelone le dimanche après-midi, moi, Adrià et Manuel !
Mais avant cet heureux final, je reprends le récit au moment où nous entamions la descente du col d'Ares, côté français.
Voici la vidéo d'Adrià entre les contrôles d'Olot et d'Amélie-les-Bains :

Amateur de chanson française, Manuel a un petit air qui lui trotte dans la tête alors que nous sommes sous l'orage :

Après une longue descente, nous sommes donc bien refroidis lorsque nous arrivons dans la vallée du Tech.
Peu avant Amélie-les-Bains, nous croisons des cyclistes qui repartent pour l'étape suivante. Un peu comme aux alentours de Brest sur le PBP.
Nous pointons au quatrième contrôle à 21h09. Avec 314 km parcourus nous sommes à la moitié du chemin.
Mais avant de songer à faire retour, il nous faut nous ravitailler et nous réchauffer.
Malgré le chauffage à fond et les couvertures de survie, certains ont du mal à se réchauffer. Cette épreuve pyrénéenne causera malheureusement quelques abandons...
Nous sommes accueillis par le Club du Vallespir. Les bénévoles avaient repéré qu'un Français participait cette année. Nous échangeons quelques mots et ils me donnent des feuilles de journaux pour me couvrir le buste. Un cyclo expérimente la couverture de survie découpée pour doubler ses vêtements. Au bout d'un moment ça part en rubans et donne un côté paquet cadeaux du plus bel effet !
Pour ma part je n'ai pas vraiment souffert du froid, peut-être l'habitude du climat altiligérien ? Et puis dans ma grosse sacoche de guidon, j'ai la place de mettre tout ce qu'il faut.
Le repas fut copieux, accompagné d'une bonne bière, la boisson du sportif comme chacun sait !
Nous nous regroupons à un bon nombre pour repartir dans la nuit.
Nous montons tranquillement en peloton le col de Coustouges où nous franchissons à nouveau la frontière. La descente est rapide sur une route large et bien entretenue. Bien meilleure que les quelques routes empruntées sur la partie française !...
C'est le moment que choisit mon câble de dérailleur avant pour casser. Me voilà donc sur le plateau de 28 de mon triple. Il ne me reste plus qu'à me mettre en position aérodynamique jusqu'en bas. Je ne sais pas si c'est le poids de ma randonneuse (mais oui elle pèse une tonne !) ou la bonne pénétration dans l'air qu'offre le "carénage" de ma sacoche de guidon (si si, il parait que ça améliore l'aérodynamisme) toujours est-il que sans un coup de pédale j'en double quelques-uns.
Nous arrivons ainsi, en pédalant tout de même un peu en 28x13 (la chaîne n'a pas dû aimer...) au contrôle de Maçanet de Cabreny, km 353. Nous pointons à 23h55. C'est ici que nous avions décidé de nous arrêter dormir. Nos sacs nous attendent. Nous les avions étiquetés avec notre numéro de dossard et le nom du contrôle.
Je change le câble de dérailleur. Prévoyant, j'en avais un de rechange (ainsi qu'un câble de frein, une pince coupante, un dérive-chaîne, etc...)
Nous réglons le réveil à 3h15 et nous nous couchons sur des matelas dans un dortoir bien rempli. Nous ne sommes pas les seuls à avoir choisi ce cinquième contrôle pour la pause nocturne.
Le somme fut court mais réparateur. Je mets une nouvelle tenue, mange un plat de pâtes (le petit déjeuner du randonneur) et me voilà d'attaque pour les 250 km qui nous séparent de Barcelone.

J'aime rouler la nuit ! C'est un moment hors du temps, calme, serein même. Avec les bons éclairages que nous avons les descentes se font en sécurité. Il y a un partage particulier sur la route, sans forcément besoin de parole. Lorsque l'entente est bonne, la route défile, se déroule, fluide... ça roule quoi !
Après la pluie le beau temps, après la nuit le matin. Il y a comme ça un ordre des choses...
Je me sens désormais en forme. Je n'aurai plus de coup de mou jusqu'à l'arrivée. C'est comme s'il m'avait fallu la route de la veille pour me mettre en jambes.
 Nous traversons le parc naturel de la zone volcanique de la Garrotxa. Ici Castellfollit de la Roca, perché sur ses orgues basaltiques.
Nous repassons à Olot, où nous avions notre troisième contrôle, et nous rejoignons Sant Esteve d'en Bas, contrôle 6. Il est 8h14 et nous avons parcouru 441 km. Avec l'arrêt de nuit nous somme passés de 21 à 17 km/h de moyenne.
L'incontournable ravito, avec, pour ce deuxième "petit déjeuner", du vin rouge s'il vous plait vi negre si us plau !
La vidéo de cette sixième étape :


 Nous repartons avec le même petit groupe qu'à l'étape précédente.
Adrià et Manuel bien-sûr, et quelques autres, dont David et les très sympas Mariano et Adolfo, ci-dessous au col d'Uria :
 Nous passons le col de Condreu.
 Puis le col de Bac.
Puis nous arrivons dans la plaine de Vic où nous rejoignons le 7ème contrôle à Sant Julià de Vilatorta, km 496.

Le pointage et le ravitaillement se font dans le garage d'un gymnase.
Nous sommes arrivés à 11h35, il est donc temps de faire un bon et copieux repas ! Bon profit !
La routine est maintenant bien installée et notre petit groupe reprend la route. Nous continuons dans la plaine de Vic, une région riche en cultures céréalières et en élevage de porcs.

Très bonne entente dans notre petite équipe ! Dans l'ascension du col de la Pollosa nous saluons un couple de cyclo-campeurs.
Puis nous redescendons vers Calders où nous arrivons à 14h16 pour pointer au 8ème et dernier contrôle avant l'arrivée.
On ne perd pas nos bonnes habitudes. Direction le buffet. Je me fais un pa amb tomate (ou tomàquet), une tomate frottée sur du pain (et de l'huile et du sel). Une spécialité de Catalogne.
Nous sommes au km 540. Il nous reste une dernière étape de 70 km. Autant dire que nous avons des fourmis dans les jambes pour rentrer !
Nous traversons à belle allure le parc naturel de Sant Llorenç del Munt i l'Obac.
Arrivés à Cerdanyola del Vallès, Adolfo et Mariano retrouvent leurs familles (ci-dessus Adolfo et son fils).
Il nous reste un col à passer avant de redescendre sur le vélodrome d'Horta. Mariano, une fois arrivé, fera le col dans l'autre sens pour rentrer chez lui. Il me propose en rigolant de l'accompagner puisque je rentrerai aussi à Cerdanyola chez Manuel. Mais bon, il ne faut pas abuser des bonnes choses... Je préfère décliner l'invitation et rentrer en voiture avec Manuel.
  
Les dernières pentes de ce voyage. Gràcies Manuel ! Gràcies Adrià ! Vous avez été de formidables compagnons de route ! des amis de vélo !
Si j'ai fait ce magnifique 600, c'est grâce à Manuel qui me l'a fait connaitre et qui m'a invité chez lui !
 La récompense pour finir : la descente sur Barcelona !
La dernière flèche du parcours, la millième ! Un fléchage impeccable qui nous aura permis de rouler 600 km sans hésiter aux intersections. L'organisation est vraiment bien rodée, et toujours dans la bonne humeur ! Felicitacions i gràcies a tots els voluntaris!
A l'arrivée nous montons une pente et entrons dans le vélodrome pour un ultime tour de piste. Une première pour moi. Sacrément pentus les virages !
Un organisateur prend la photo de famille : moi, Manuel, Adrià, Adolfo et Mariano avec son fiston.
Dernier coup de tampon (17h45) et remise d'une massive médaille qui fera un beau souvenir. Avant de nous quitter, nous partageons le repas offert à la cafétéria du vélodrome en compagnie de l'épouse d'Adrià. Pour me préparer au retour en Auvergne je commande une bouteille de "Vichy Catalan"...
Cette fois ça y est, c'est vraiment fini. Nous nous disons "adéu". Demain je reprendrai le train pour la France.
Deux ans à patienter pour participer à la prochaine édition...
Et qui sait ? il y aura peut-être en 2018 plus d'un Français à s'élancer sur les routes du BARCELONA-PERPINYA-BARCELONA !

Tous les liens des récits, photos et vidéos sur le site du VI Ciclomarató Catalana Internacional BPB 2016
Gràcies Adrià pels vídeos ! (voir la vidéo de la dernière étape)

2 commentaires:

  1. Bravo pour cette superbe rando !

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    Réponses
    1. Merci ! oui c'était une rando inoubliable, je signe pour 2018 sans hésiter !

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