mercredi 11 mai 2016

BRM 300 entre Hérault et Aveyron

Fin mai je vais participer au Barcelona-Perpinyà-Barcelona, un Brevet des Randonneur Mondiaux de 600 km en Catalogne. Pour homologuer son inscription il faut avoir fait au moins un 300 dans l'année. J'avais prévu de faire celui de Cergy lorsque j'étais à Paris le mois dernier, malheureusement une crève carabinée m'avait fait renoncer. Ne pouvant pas faire le Brevet 300 organisé par Jean-Philippe Battu à Grenoble, je me suis finalement inscrit à celui de Clapiers, près de Montpellier. Ce n'est pas très loin du Puy et le parcours (voir le site de l'ACC) s'annonçait très sympa.


Le départ est prévu samedi 7 mai à 6h du matin dans le petit village d'Assas, au nord de Montpellier. Après une petite nuit je suis au rendez-vous, un peu en avance, pour payer mon inscription et récupérer la carte de route. Nous sommes cinq à venir de l'extérieur et douze licenciés du club organisateur à prendre le départ. La météo s'annonce plutôt bonne, il fait déjà doux et on devrait éviter la pluie. Une seule ombre au tableau, le vent d'Autan qui promet de souffler très fort...
Nous roulons groupé dans une très bonne ambiance. Ça roule à un rythme soutenu. Les gars du club semblent bien avoir l'intention de rouler comme ça pendant 300 km. Pour ma part je sais que je calmerai le jeu un peu plus tard, mais pour le moment je profite de cette cadence. C'est agréable de rouler en groupe et de ne pas avoir à réfléchir à l'itinéraire.

A part le col de la Cardonille, où deux cyclos lâcheront le groupe pour rouler à leur rythme, le parcours est roulant et nous arrivons au Vigan pour le premier contrôle. Les 60 premiers km ont été parcourus à 29 de moyenne. Après un passage aux toilettes le groupe repart. Je décide de ne pas essayer de m'accrocher et de trouver mon rythme pour la première véritable ascension à venir.
Je continue donc mon petit bonhomme de chemin sur une jolie route qui longe l'Arre. Il ne fait vraiment pas froid. J'ai retiré les jambières qui étaient presque superflues même au lever du jour.
Après quelques kilomètres l'ascension commence réellement. Comme pour les randonnées pédestres, il y a un plaisir particulier à grimper ainsi au matin, en laissant la vallée en contrebas.
La preuve que je me régale, j'ai la banane en passant le col de la Barrière !
Me voilà dans l'Aveyron, sur le causse du Larzac.
Je croise l'A75...
Moi et les 2cv nous préférons emprunter l'ancienne Nationale 9 !
Après la traversée de l'Hospitalet du Larzac, je vais rejoindre la vallée du Cernon.
Avant d'entamer la descente je regarde le panorama qui s'offre à moi en regardant vers le nord. Dans mon dos le vent du Sud s'est définitivement levé. Je suis presque déséquilibré par la force des rafales !
Sainte-Eulalie-de-Cernon. Suivra une descente en pente douce et vent favorable (pour la seule fois de la journée) jusqu'à St-Rome-de-Cernon, lieu du deuxième contrôle, km 127.
La route oblique vers le sud-ouest et le vent est moins favorable pour rejoindre St-Affrique.
Après Vabres-l'Abbaye, la route s'oriente plein sud. Longues et pénibles lignes droites avec vent de face pour rejoindre Camarès, km 164.
A Camarès, je fais pointer ma carte de route dans un bar où je m'installe pour manger mon casse-croute de la mi-journée et de la mi-parcours.
Passage à l'Abbaye de Sylvanes. L'ambiance est bien sylvestre. On pourrait se dire que l'avantage de la forêt est d'abriter du vent, mais sur cette portion je me dirigeais vers le nord et je n'aurais pas été mécontent d'être poussé pour une fois...
Très belle route dans la verte campagne aveyronnaise.
Après une bonne grimpette me revoilà sur le plateau du Larzac.
Je croise à nouveau l'A75.
Pointage à la Couvertoirade (km 215), dans un café de ce village fortifié par les Templiers.
Encore des deudeuches.
Bon j'ai encore le sourire car les paysages sont beaux et que je suis heureux d'être sur le vélo... Mais, à la vérité, ces longues lignes droites avec ce f... vent d'Autan parfaitement de face, me font moyennement rigoler... Le tout c'est de prendre son mal en patience et de ne pas s'affoler de voir ainsi la vitesse diminuer. Ça ne sert à rien de lutter, le vent gagnera toujours.
La route est plus agréable lorsqu'elle s'élève et devient sinueuse, comme ici vers la Vaqueries.
Passage au col du Vent. Il n'est pas très haut, à peine plus de 700 mètres, mais la vue est impressionnante jusqu'à la vallée en bas au niveau de la mer.
Un jeune cyclo accompagné de son papa.
Je traverse le vignoble de Montpeyroux pour rejoindre Gignac, cinquième point de contrôle de la journée au km 260.
Peu après Gignac, je rejoins un participant du brevet, Gérard, un cyclo très sympa qui comme moi aura fait plus de 200 km tout seul. Il a roulé plus fort que moi mais a fait de longues pauses à la Couvertoirade et à Gignac pour se remettre de ce satané vent. Nous finissons ensemble jusqu'à Assas en échangeant nos souvenirs du Paris-Brest-Paris de l'année dernière. Au mois de juin, Gérard participera au Tour Cyclotouriste, ce sera l'occasion de nous revoir lorsqu'il passera au Puy lors de l'étape Chilhac - Tence. Après quelques détours nous arrivons en ayant parcouru 310 km en 15h15 (dont pour moi 13h45 sur le vélo). Je ne suis pas trop entamé car je n'ai pas essayé de lutter contre le vent du sud. En revanche, d'avoir tenu la barre contre celui-ci, j'en ai plein les bras et j'ai la nuque un peu raide.
Merci à Gérald Razier, pour l'organisation de ce brevet au parcours très beau et bien équilibré dans sa variété de reliefs.

4 commentaires:

  1. Moi dont la plus grande distance en 2016 en de 107 km en 2016, ça donne envie un BRM de 300 bornes. Surtout que fin juillet 2016, je dois participer au Douze-cents au départ de Tours, il va falloir que je m'y mette quand même. Merci de me motiver !

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  2. Bel objectif que ce Douze-cents avec de jolies bosses au programme !

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  3. bonjour
    belle randonnée,
    si tu regardes mon blog tu trouveras des points communs avec ma dernière sortie.
    Bonne préparation à toi pour ton 600 espagnol .
    Patrice

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  4. Salut Patrice !
    en effet on est passé par les mêmes routes entre Le Vigan et le Larzac. Je me plaignais du vent mais tu as eu pire avec la pluie et le froid!...

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